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La Mémé
D’Eddy Devolder, dans la collection La Traversée
Bruxelles, 1954. Un enfant de trois ans est repoussé par sa mère, incapable d’être une maman. L’enfant se sent mal, sa Mémé le recueille. Elle est femme d’ouvrage dans une école.
La vie de la Mémé n’a pas été facile, elle a dû arrêter l’école à l’âge de huit ans.
Pourtant, l’enfant va se construire. Petit à petit. Grâce à la Mémé. Et grâce à Moustache, qui va lui faire découvrir la grandeur de la Nature.
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Histoires ordinaires
De Vincent De Raeve, dans la collection La Traversée
Pendant quelques jours, le chat n’a plus parlé le langage des humains. Plus du tout. J’ai essayé de lui poser des questions, mais il me répondait juste : Miaou.
Je me suis dit que j’avais imaginé notre conversation de l’autre soir ou que peut-être j’avais bu trop de bière. Cela m’arrive parfois, surtout ces derniers temps.
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Le duel
De Salomé Mulongo, dans la collection La Traversée
Babouchka arrête de tourner dans la casserole. Elle prend un bol de soupe. La grande soupe sera une petite soupe. Elle n’a pas très faim. Elle s’assied et elle rêve de ses garçons.
Elle revoit Igor avec ses yeux brillants pleins de vie et Sacha si doux et si gentil avec son frère. Et ça lui réchauffe le cœur.
Enfin, un peu.
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Le voleur de lunettes
De Christophe Collins, dans la collection La Traversée
Ce type l’a bousculé, lui a volé ses lunettes. Et en même temps, il a bousculé sa vie. Et ça, c’est insupportable.
Insupportable de ne pas savoir qui est ce type. Pourquoi il a commis cet acte surprenant ? Comment a-t-il fait pour disparaître ?
Que va-t-il faire avec ces lunettes…
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La femme cougar
D’Edgar Kosma, dans la collection La Traversée
Pendant que Cédric commençait le montage de la garde-robe, Karine est allée dans la salle de bains. Elle s’est passé un peu d’eau fraîche sur le visage. Elle s’est regardée dans le miroir et a dit :
— Il faut profiter du moment présent.
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La fille de la poésie
De Thierry Robberecht, dans la collection La Traversée
Jean-Marie démarre. Monique regarde sa maison s’éloigner. Elle est heureuse de partir à la mer avec son amoureux, mais triste à cause de ses parents.
Pourquoi ne l’aiment-ils pas ? Ils ne le connaissent pas. Hier, il était ivre, mais aujourd’hui il est si charmant, si gentil et tellement attentionné.
Elle comprend que Jean-Marie a deux visages.
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Les chapeaux rouges
De Jean Jauniaux, dans la collection La Traversée
En attendant d’être servi, Sébastien se met à rêver les yeux fermés face au soleil. Il pense à son rendez-vous avec la téléphoniste. Elle porte un chapeau rouge.
À part cela, il ne sait rien d’elle. À sa voix, il pense qu’elle doit avoir quarante ou cinquante ans. Quand il s’est fâché, elle est restée calme. Elle lui a répondu gentiment.
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Le silence de Cologne
De Michel Cornélis, dans la collection La Traversée
Arnold remonte la rue vers son atelier. Il est inquiet. Il ne veut pas être chassé de la ville. Il ne fait de mal à personne. Il travaille à Cologne depuis dix ans.
Son atelier fonctionne bien. Ses clients sont contents. Lui et ses compagnons sont de bons chrétiens.
Arnold sait que sa religion est différente de la religion catholique. Il se dit que ce n’est pas important car tout le monde prie le même Dieu. Arnold ne veut pas se laisser faire.
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Du sang sur le couteau
De Claire Ruwet, dans la collection La Traversée
Sept heures et demie. Comme tous les matins, Victor va dans son jardin, à côté de l’arrêt de bus. C’est l’heure où les jeunes filles vont passer pour prendre le bus. Victor habite au carrefour. Les jeunes rejoignent l’arrêt de bus. Ils marchent par deux ou par trois.
Victor regarde les jeunes filles. Il cache ses yeux dans l’ombre de sa casquette. Comme ça, elles ne savent pas qu’il les regarde. Ça sent l’été.
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Le monde de Nestor
De Christine Van Acker, dans la collection La Traversée
Le lendemain matin, quelque chose a changé dans le village. Les voitures passent plus lentement. Des petits groupes de personnes se sont formés. Oh ! Nestor voit bien les sourires moqueurs. Les gens de la maison blanche n’ont pas l’air de trouver ça drôle.
Heureusement, Nestor remarque surtout le sourire amusé de Marthe. Son beau sourire rêveur, ce sourire qui n’appartient qu’à elle.
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Gros
De Jean-Pierre Echterbille, dans la collection La Traversée
Elle s’endort après quelques kilomètres et je reste éveillé.
Je continue à me questionner : pourquoi une jeune fille aussi belle accepte de voyager avec moi ? Je pensais que les gros allaient avec les grosses et que les maigres restaient ensemble.
J’ai toujours vu les belles avec les beaux. Nous, nous sommes loin d’être les mêmes.
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Un autre choix
De Frédérique Dolphijn, dans la collection La Traversée
Nicolas sort du train. Le soleil est là pour l’accueillir.
Il marche sur le quai. Le ciel est bleu. La lumière est belle. Ses examens sont terminés. Ses études sont finies. Il revient chez lui, chez ses parents, avec son diplôme. Il a obtenu d’excellents résultats. Il est parmi les trois meilleurs.
Mais il n’est pas heureux.
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Anna
De Colette Nys-Mazure, dans la collection La Traversée
Anna entend un air d’accordéon. Elle se lève à demi de son siège. Du fond du wagon, elle voit venir son ami.
Elle a pensé « ami » alors qu’elle le connaît si peu.
Lui a reconnu Anna. Il s’attarde près d’elle. Il joue pour elle seule. Anna ferme les yeux. On dirait que sa fatigue est moins pesante.
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Toute une vie
De Patrick Delperdange, dans la collection La Traversée
Un matin de printemps, Claire entre dans sa chambre. Elle se regarde dans le miroir. Elle reste un long moment sans bouger. Un rayon de soleil entre par la fenêtre.
Elle regarde la femme qui se trouve devant elle.
Elle dit :
— Qu’est-ce qui est arrivé, Claire ?
Elle attend la réponse, mais rien ne vient.
Elle dit encore :
— Tu ne t’attendais pas à ça, n’est-ce pas ?
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Rue du Chêne
De Veronika Mabardi, dans la collection La Traversée
Il est tard. Il fait noir et la neige continue à tomber.
Julie ferme les rideaux et monte se coucher. C’est alors que quelqu’un sonne à la porte. Julie se dépêche d’ouvrir : quand on vous dérange si tard, d’habitude, c’est pour annoncer une mauvaise nouvelle. Mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle. C’est Paul, l’instituteur. Il est tout essoufflé. Il dit :
— Laisse-moi entrer, Julie, j’ai une idée formidable.
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