Malgré les discours unanimes sur la nécessité de la formation « tout au long de la vie », l’analphabétisme persiste et le slogan de Lire et Écrire « l’alphabétisation, un droit pour tous ! » est toujours d’actualité.
De nombreux jeunes sortent chaque année de l’enseignement obligatoire en échec, sans diplôme, sans maîtriser les savoirs de base nécessaires pour agir sur leur environnement, sans savoir lire et écrire…
De nombreuses personnes qui souhaitent participer aux actions d’alphabétisation ne peuvent le faire
- Parce qu’il n’y a plus de place dans les groupes, parce qu’il n’y a pas assez de locaux, de formateurs…
- Parce qu’ils sont trop vieux, trop jeunes, trop éloigné du marché de l’emploi, trop exclus,
- Parce qu’il y a trop de distances à faire, trop d’enfants à garder,…
- Parce qu’ils ne trouvent pas d’action adaptées à leur besoins
Cette situation porte atteinte aux droits fondamentaux des personnes tels que définis dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, limite l’exercice de la citoyenneté, freine la participation à la vie culturelle, économique et sociale.
Pour Lire et Écrire, Il est urgent de combattre les causes de l’analphabétisme et de développer l’offre d’alphabétisation pour que tout adulte qui le souhaite puisse trouver, près de chez lui, une formation de qualité.
Pour qu’un jour, il n’y ait plus d’analphabètes… nous devons construire :
- Une société qui cesse de produire des exclusions, qui permette à tous de vivre dans la dignité, qui garantisse à chacun une réelle sécurité d’existence, une sécurité sociale de base (droit aux soins de santé, droit au revenu de remplacement, droit au logement, etc.), sans laquelle aucune participation citoyenne ni aucun projet de formation n’est possible.
- Une école de la réussite qui garantisse à tous une acquisition effective des apprentissages fondamentaux, au sortir de l’enseignement primaire.
- Une solidarité internationale, qui soutienne notamment les politiques éducatives, culturelles et d’alphabétisation des pays du Sud : il est inacceptable de construire notre richesse ici sur l’exploitation des enfants là-bas.
Et développer l’offre d’alphabétisation pour que tout adulte qui le souhaite puisse trouver, près de chez lui, une formation de qualité.
Ce qui implique des politiques publiques qui…
- favorisent l’accès de tous à la formation tout au long de la vie, par l’augmentation de l’offre de cours, par leur gratuité (ou tout au moins une participation « minime » aux frais de formation), la gratuité des moyens de transport pour se rendre aux cours, par le renforcement des structures d’accueil des enfants, par des dispositifs d’orientation adaptés, par la suppression de nombreux obstacles administratifs.
- rééquilibrent l’offre de formation au profit des moins scolarisés et des plus précarisé. Aujourd’hui, moins on est scolarisé, plus on vit en situation précaire, moins on a de possibilités d’accès aux services de formation d’adultes.
- reconnaissent et financent de manière structurelle le secteur de l’alphabétisation. Ce développement doit concerner tous les opérateurs du secteur, en valorisant leurs diversités pour garantir des pratiques d’alphabétisation multiples répondant aux besoins variés des publics analphabètes : travailleurs, demandeurs d’emploi, primo-arrivants, personnes incarcérées, femmes au foyer, pensionnés, personnes en situation de grande pauvreté, …
Lire et Écrire