La persistance de l’illettrisme chez des adultes qui ont pourtant bénéficié d’un enseignement obligatoire conséquent – près de 15 ans en Fédération Wallonie-Bruxelles – est longtemps resté un tabou. Le fardeau des échecs scolaires endossé par ces enfants devenus adultes pèse sur l’ensemble de leur vie personnelle, familiale et sociale.

Au-delà de l’indignation (de la colère parfois), comprendre plus pour agir mieux est le fil conducteur de ce numéro du Journal de l’alpha. Comprendre l’illettrisme, sa persistance, nécessite de prendre acte du lien entre inégalités sociales et inégalités scolaires. Et c’est bien le système d’enseignement qui transforme les inégalités sociales en inégalités de « diplômes, savoirs et compétences ».

Pour que les acteurs de l’enseignement puissent agir en faveur d’une réduction des inégalités scolaires, il faut un cap politique et institutionnel clair et cohérent. La maitrise des compétences de base par chaque enfant nous semble être une exigence politique et pédagogique raisonnable et incontournable dans un État démocratique… mais pourquoi n’est-ce pas la priorité de tous ?

Ce numéro a fait l’objet d’une journée publique de réflexion, dont les enregistrements sont disponibles.