En novembre 2004, Lire et Écrire organisait une première ‘université d’automne’ destinée aux acteurs de l’alphabétisation.

Les questions à la base de cette Université d’automne étaient les suivantes :

• comment travailler au quotidien pour se reconnaître comme auteurs du monde et créateurs de la culture ?
• comment faire pour permettre à chacun de développer un regard critique sur l’environnement et d’agir collectivement pour le transformer ?

Dans ce numéro, on ne trouve évidemment pas un ‘prêt à porter’ de l’émancipation, mais des pistes de réflexion, des clés, des outils pour construire des pratiques pédagogiques émancipatrices susceptibles de provoquer des ruptures dans l’ordre établi et de participer à la modification des rapports sociaux qui induisent les analphabétismes. Car l’émancipation n’est pas un état mais un processus qui s’inscrit au cœur de la relation à l’autre, aussi bien pour le formé que pour le formateur.

Reprenant des contributions de la plupart des formateurs – et de certains participants – des ateliers de l’Université d’automne, ce numéro parle ainsi de démarches émancipatrices dans l’apprentissage d’une langue étrangère, dans la pratique des ateliers d’écriture, dans la pédagogie du projet, dans l’interculturalité, dans l’intégration de la citoyenneté et de l’esprit critique au cœur des apprentissages, etc.