Les exigences linguistiques dans le cadre des politiques d’intégration en Europe, et plus particulièrement en Flandre
Conférence de Piet Van Avermaet – Université de Gand
Traduite et présentée par Catherine Bastyns – Lire et Écrire Communauté française
Extrait du Journal de l’alpha 196 : Maitrise de la langue et intégration. Quels liens ? (1er trimestre 2015)
Les tests relatifs à la maitrise de la langue et à la connaissance de la société d’accueil sont progressivement devenus un volet incontournable des politiques d’immigration des pays européens. Au point que la réussite de tels tests conditionne l’autorisation de séjour, l’accès au travail, à la nationalité… parfois même l’entrée sur le territoire. Lors d’un colloque organisé par Lire et Écrire en décembre 2013 sur le Code de la nationalité, Piet Van Avermaet, professeur à l’Université de Gand, dressait un tableau fort critique de cette évolution des politiques d’immigration. Voici le résumé de sa conférence.
Intégration et maitrise de la langue dans la perspective du nouveau décret de la Région wallonne
Anne Godenir et Aurélie Storme – Lire et Écrire en Wallonie
Extrait du Journal de l’alpha 196 : Maitrise de la langue et intégration. Quels liens ? (1er trimestre 2015)
Selon Frédérique Mawet – à l’époque, directrice du CIRÉ – la preuve de l’intégration constitue désormais un critère d’accès à la nationalité, alors que l’acquisition de la nationalité a longtemps été envisagée comme un facteur concourant à la réussite de l’intégration. En reprenant la logique de ce propos, on pourrait dire également qu’aujourd’hui la maitrise de la langue constitue une preuve d’intégration, alors que l’intégration a longtemps été envisagée comme un facteur concourant à l’apprentissage de la langue. Forte est la tendance à confondre but et moyen…
Contrainte et liberté, des antonymes ? En tout cas pas autant que le sont noir et blanc
Adèle Fourneau et Pierre Mercier – Lire et Écrire Hainaut occidental
Extrait du Journal de l’alpha 198 : Se former : liberté ? contrainte ? Une question de choix (3e trimestre 2015)
Suite à l’appel à contribution lancé par la rédaction du Journal de l’alpha sur la question de la contrainte et de la liberté de se former, nous avons proposé de réaliser une animation-débat dans un groupe en formation dans notre régionale (Hainaut occidental). Outre l’intérêt de relayer auprès des lecteurs du journal ce que vivent et pensent les apprenants, cette activité nous semblait intéressante pour amener la réflexion dans le groupe. La discussion lors de cette séance de formation nous permettra par la suite de réfléchir ensemble aux apprentissages que l’on peut mener en formation, à la manière de fonctionner et aux perspectives que les apprenants se fixent afin de donner toute sa pertinence au dispositif de formation.
« Apprendre » et « faire apprendre »
Catherine Stercq – Lire et Écrire Communauté française
Extrait du Journal de l’alpha 205 : Comment on apprend. Et en quoi les recherches sur l’apprentissage peuvent nous être utiles (2e trimestre 2017)
Aujourd’hui, une toute nouvelle discipline, les « neurosciences de l’éducation » dont l’objectif est de mieux faire connaitre le cerveau et les processus cognitifs qui lui sont attachés, suscite de nombreuses
questions et débats. Dont la question de savoir si les neurosciences sont – et à quelles conditions – capables de rendre les pratiques de formation plus efficaces, permettant ainsi de mieux soutenir l’apprentissage d’autrui.
Plus que les résultats de ces recherches, c’est la question de leur transfert dans les pratiques de formations qui fait débat. Transferts qui impliquent de passer d’une vision parcellaire – centrée sur le cerveau – à une vision systémique prenant en compte l’ensemble des éléments de la situation de formation, et nécessitant dès lors de faire appel à d’autres sciences et disciplines.
Neurosciences de l’éducation et alphabétisation
Catherine Stercq – Lire et Écrire Communauté française
Extrait du Journal de l’alpha 205 : Comment on apprend. Et en quoi les recherches sur l’apprentissage peuvent nous être utiles (2e trimestre 2017)
Des recherches dans de nombreux domaines s’intéressent tant à l’acquisition des savoirs de base qu’à la formation des adultes . Cependant, ce sont les recherches en neurosciences qui occupent aujourd’hui la scène médiatique. En lien avec l’article « Apprendre » et « faire apprendre », le présent article se propose de questionner ce que peuvent et ne peuvent pas apporter les neurosciences de l’éducation aux pratiques d’alphabétisation des adultes. Peuvent-elles éclairer les pratiques de terrain ? Sont-elles capables de rendre les pratiques de formation plus efficaces, permettant ainsi de mieux soutenir l’apprentissage d’autrui ? Peut-on et, si oui, comment transférer les résultats des recherches en neurosciences ?