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Premiers pas de Lire et Écrire en langage pour tous

Lire et Écrire s’intéresse au langage pour tous [1] comme outil à disposition des personnes en difficulté avec la lecture pour accéder à des textes, des sites web, des documents officiels, etc.

Lire et Écrire relaie ainsi la revendication du mouvement pour les langages simplifiés de permettre à chacun d’accéder à l’écrit sans être discriminé en raison d’un handicap permanent ou temporaire, d’un manque de compétences, de son âge, etc. [2]

Le recours au langage pour tous n’entraine pas un amoindrissement du sens ou de la complexité d’un texte. L’état d’esprit de l’auteur ou du traducteur est plutôt de permettre à tout le monde, du plus au moins lettré, de lire confortablement.

Comme il faut bien commencer quelque part, Lire et Écrire Communauté française a fait l’exercice délicat d’écrire un texte en langage pour tous pour faire le récit d’une journée de travail organisée le 29 septembre 2022 à Namur. C’est bien un texte destiné à tout le monde, apprenants, formateurs, chercheurs, coordinateurs, etc., et qui relève le défi de relater de cette journée et de ses enjeux complexes de manière claire et facile à comprendre.

La journée était un « hackathon », soit une journée de travail en groupe mixte rassemblant apprenants, formateurs, travailleurs de coordination et également des chercheurs de l’Université libre de Bruxelles autour d’une question relative à la participation des apprenants aux missions de plaidoyer et de sensibilisation de Lire et Écrire. Le but était de réfléchir à la manière de répondre aux demandes d’intervention et de « conseil » qui sont de plus en plus adressées à Lire et Écrire depuis la pandémie et la numérisation de nombreux services d’intérêt général.

Nous recevons en effet des invitations à « envoyer » des apprenants dans des panels de test, à donner notre avis sur des dispositifs en ligne, mais nous n’avons pas réfléchi, au niveau du mouvement, à la manière de répondre à ces demandes de manière systématique, et à la manière dont les apprenants peuvent être impliqués, accompagnés lorsqu’ils sont sollicités comme « expert de l’illettrisme ».

Notre question était donc :

Agir en tant « qu’experts » de l’illettrisme ?
Si oui, comment, à quelles conditions et avec quel accompagnement…

L’idée de la journée de hackathon était de se rassembler pour analyser et inventer ensemble des pistes de réponses à cette question.

Le projet a pu voir le jour grâce à un partenariat avec le Policy Lab, un laboratoire de recherche de l’ULB, dont l’objectif est de créer des ponts entre les individus et de rapprocher les institutions, publiques, associatives ou privées de leurs usagers. Ce partenariat nous a permis d’obtenir un petit financement européen (dans le cadre du projet interuniversitaire CIVIS).

Dans le courant de l’année 2022, nous nous sommes d’abord réunis en groupe restreint de travailleurs de Lire et Écrire (différents profils de fonction) avec l’accompagnement d’une chercheuse du Policy Lab, pour baliser notre champ de réflexion. Ensuite, des consultations avec des organisations d’autres pays, ou d’autres secteurs, ont été organisées pour rassembler des idées et des modèles de participation des usagers déjà mis en place ailleurs. Et enfin la journée de hackathon devait réunir travailleurs et usagers (les apprenants) pour confronter les idées récoltées pendant les premiers jours de travail avec les apprenants, qui sont les premiers concernés.

Les apprenants et les formatrices présentes lors de la journée de hackathon nous ont fait remarquer que nous n’avions peut-être pas assez travaillé la question de la journée en amont avec les groupes présents. Pour essayer de rectifier le tir a posteriori, nous avons décidé de rédiger ce texte en langage pour tous, qui revient sur notre question de départ, sur le processus et sur les résultats du hackathon.

Voir le texte Des apprenants porte-paroles. Comment faire.

Ce texte est destiné à tout le monde, apprenants, travailleurs et toute personne intéressée.

Si vous souhaitez nous donner un retour sur la lisibilité de ce texte, son accueil par les groupes ou autre suggestion, n’hésitez pas à écrire à Louise Culot, chargée d’analyses à Lire et Écrire Communauté française et autrice du texte :
louise.culot@lire-et-ecrire.be


[1Le français facile à lire et à comprendre, ou FALC en abrégé, a été proposé par l’ASBL Inclusion Europe et comprend un ensemble de règles relatives au fond et à la forme d’un texte afin de le rendre accessible aux personnes porteuses d’un handicap cognitif. Pour ne pas déforcer cette initiative, nous avons choisi, après parution du texte Des apprenants porte-paroles, d’utiliser l’expression « langage pour tous ». Nos textes en langage pour tous ne sont pas relus par des personnes porteuses d’un handicap cognitif, à la différence des textes en FALC.

[2Un article consacré à l’émergence du FALC et des langages pour tous est à paraitre dans le Journal de l’alpha 230, au troisième trimestre 2023.