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Les enjeux des politiques européennes dans l’éducation des adultes

Deux premières analyses

Lire et Écrire Communauté française lance une série d’analyses pour mieux comprendre les enjeux des politiques européennes en matière d’éducation des adultes.

Sont aujourd’hui publiées les deux premières : une présentation générale de l’Union européenne et une analyse de la gouvernance économique et sociale dans la zone euro.

La première se veut une aide à la compréhension des analyses et études à venir. Elle poursuit donc un double but. Premièrement, présenter l’Union européenne dans ses grandes lignes, pour faciliter l’intelligibilité de textes plus spécifiques (sur la gouvernance économique, les politiques d’éducation pour adultes, l’immigration, etc.). Deuxièmement, identifier les acteurs impliqués dans les processus politiques qui intéressent Lire et Écrire. Le texte se divise en deux parties principales : d’abord, la présentation des différentes institutions et de leur fonctionnement. Ensuite, l’exposé des principales procédures de prise de décision utilisées au niveau de l’Union.

La deuxième concerne le cadre européen de politique économique au sein duquel évoluent les États membres de la zone euro. S’il est important pour notre secteur de bien cerner les contraintes que ce cadre impose et les directions qu’il imprime, c’est que celles-ci déterminent à leur tour les logiques qui seront appliquées en matière de politiques du marché du travail et sociales, à la croisée desquelles se trouvent l’éducation et la formation des adultes et donc l’alphabétisation. Le texte commence par présenter les grands principes gouvernant la zone euro dès sa naissance, puis retrace les problèmes qui ont surgi durant sa première décennie d’existence (2000 – 2008) et enfin détaille les réformes qu’elle a connues depuis (2009 – 2015).

Il y apparait que les choix des décideurs européens sont dictés par des constantes idéologiques indépendantes des faits et par des rapports de force favorables aux promoteurs de la consolidation budgétaire perpétuelle, que ceux-ci soient des États ou des acteurs privés. Le parti pris pour l’austérité et la libéralisation, déjà présent à la fondation de la monnaie unique, est sorti de la crise de la dette renforcé et cadenassé – de sorte qu’il semble aujourd’hui qu’il faille payer chaque « progrès » vers « plus » d’intégration et « plus d’Europe » par de nouveaux renoncements en matière sociale. Face à ce chantage, ce n’est qu’en donnant aux exigences en matière sociale une forme contraignante qu’on pourra les amener à prévaloir sur la compétitivité et la discipline, et à inverser l’ordre des priorités actuellement à l’agenda.