Le texte commence par présenter les grands principes gouvernants la zone euro à sa naissance, puis retrace les problèmes qui ont surgi durant sa première décennie d’existence (2000 – 2008) et les réformes qu’elle a connues depuis (2009 – 2015).
Il y apparait que les choix des décideurs européens sont dictés par des constantes idéologiques poursuivant une existence indépendante des faits, et de rapports de force favorables aux promoteurs de la consolidation budgétaire perpétuelle, que ceux-ci soient des États membres de la zone euro ou des acteurs des marchés financiers, et ce au détriment de toute préoccupation sociale.
Cette orientation, déjà présente à la fondation de la monnaie unique, est sortie renforcée et cadenassée de la crise de la dette – de sorte qu’il semble aujourd’hui qu’il faille payer chaque « progrès » vers « plus » d’intégration et « plus d’Europe » par de nouveaux renoncements en matière d’exigences sociales.
Face à ce chantage, le texte souligne que ce n’est qu’en donnant aux exigences en matière sociale une forme contraignante qu’on pourra les amener à prévaloir sur la compétitivité et la discipline, et à inverser l’ordre des priorités actuellement à l’agenda.