Cet article critique l’idée selon laquelle l’émancipation des personnes analphabètes dépendrait de leur insertion sur le marché du travail. Certes, travailler est une nécessité pour les chômeurs qui ne savent pas lire et écrire. Pour autant, il ne faut idéaliser ni les emplois auxquels ils accèdent, ni les chemins qu’ils empruntent pour y parvenir. Évidemment, pour faciliter le parcours de ces hommes et de ces femmes vers l’emploi, il convient de s’intéresser à leurs spécificités. Mais il faut surtout insister sur le fait que l’amélioration de leur quotidien passe par leur alliance avec d’autres populations fragilisées, en lutte pour un emploi de qualité.
Il est en outre important de préciser que ce document entend alimenter la controverse. Il n’a pas la prétention de refléter le point de vue de Lire et Écrire Bruxelles. Il souhaite plutôt mettre en lumière un avis polémique afin de stimuler le débat – qui agite le secteur de l’alphabétisation – autour de la mise à l’emploi des personnes rencontrant des difficultés en lecture et en écriture.
Cette analyse est disponible dans le Journal de l’alpha 220 (1er trimestre 2021) : Émancipation