Cet article, rédigé par Hugues Esteveny, questionne le sens politique des dispositifs de cohésion sociale tels qu’ils se déploient dans les milieux populaires. Plus précisément, il questionne le rôle dévolu aux associations qui ont intégré les dispositifs qui se réfèrent à cette notion. Nous partons de l’hypothèse que les dispositifs en question visent, d’un côté, à garantir un certain vivre-ensemble dans les quartiers populaires et, d’un autre côté, à améliorer l’employabilité des habitants de ces quartiers. La poursuite de ces deux objectifs doit permettre d’assurer un minimum de paix sociale dans ces territoires et de rapprocher les personnes du marché de l’emploi entendu comme le moyen le plus sûr pour elles d’échapper à l’exclusion sociale.