Du 8 au 10 avril 2020 à l’Université de printemps de Lire et Écrire.
En partant de notre histoire personnelle, nous pouvons non seulement transmettre une trace, mais également nous appuyer au quotidien sur cette trace positive. Une preuve, tangible, que nous sommes quelqu’un. C’est particulièrement vrai pour les personnes fragilisées par un parcours chaotique : le travail sur leur récit de vie leur permet de revenir sur ce qui fait d’elles des êtres uniques, pouvant prendre leur place dans le monde.
Qu’est-ce qu’un récit de vie ? Comment organiser un recueil de récit de vie en groupe ? À quoi faut-il être attentif ? Quelles sont les places du narrataire (celui qui recueille le récit) et du narrateur (celui qui raconte) ? Quelles sont les méthodologies possibles et la déontologie à respecter ? Quels sont les enthousiasmes et les craintes liés au recueil du récit de vie ?
Par l’expérimentation « en direct » et en « temps réel » du recueil de récit, les participants pourront explorer les nombreux bénéfices et possibilités qu’offre le recueil de récit de vie.
Objectifs
- Découvrir, grâce à sa propre implication, l’envers et l’endroit du décor d’un recueil de récit de vie : vivre la place du narrateur et celle du narrataire.
- Expérimenter pour soi la pratique du recueil de récit de vie en groupe, pour éventuellement la transposer ailleurs ensuite.
- Échanger sur l’outil en tant qu’animateurs et découvrir une méthodologie claire.
Contenu
Nous avons tous une identité, une origine et des talents.
En revenant sur notre histoire passée, nous mettons en lumière et redécouvrons ce qui fait de nous un être unique pouvant prendre sa place dans le monde.
Le choix de la thématique de l’identité permet à tous les membres du groupe de démarrer sur un pied d’égalité et de prendre conscience de leur unicité.
Tout le monde n’a pas les moyens d’écrire (ou de faire écrire) une biographie. Mais il est à la portée de tous de parler de son histoire et de produire un objet créatif qui parle de soi, tant par l’utilisation d’images que de mots. Les codes de l’écrit sont abordés en tant qu’auxiliaires et outils, voire en tant que tremplins vers plus de créativité, et non en tant que dogmes à respecter à tout prix, sous peine d’exclusion.
Jour 1 : Mon nom et mon prénom
Qui me les a donnés ? Qu’est-ce que je sais d’eux ? Quelle histoire y est rattachée ?
Élaborer un récit de ses origines. Visiter les noms propres et leur intimité avec les noms communs et le verbe « être ». Outil créatif : l’arbre généalogique.
Jour 2 : Mes lieux d’origine et mes lieux de vie
Où suis-je né ? Que sais-je de ces lieux ? Quelles sont mes tribulations ? Quel est mon lieu de vie actuel et qui le partage avec moi ? Outil créatif : le récit de voyage en images et en mots (collages de mots et de photos).
Jour 3 : Mes talents personnels
Que m’a-t-on appris ? Qui ont été mes enseignants (à l’école, en famille, dans le voisinage) ? Quel est mon plus beau talent ? À quelle occasion l’ai-je mis en œuvre ? Quel est mon métier ou celui dont je rêve ? Outil créatif : un CV décalé.
Entre pratique, échanges, balises théoriques et bibliographiques, les participants découvriront à la fois un outil précieux et une méthodologie claire.
Public
Formateurs, animateurs, sensibilisateurs, coordinateurs, agents d’accueil, travailleurs sociaux, etc.
L’atelier peut accueillir jusque 15 personnes.
Intervenante
Magali De Rijck est agrégée de l’enseignement secondaire en français et en histoire. Parallèlement à son métier d’enseignante, elle fonde « La Plume qui Gratte » en 2013 et se lance dans l’écriture pour autrui.
Portée par la conviction que toute vie mérite d’être racontée, elle se forme au recueil de récit de vie (UCL – Traces de vie) et, depuis, elle accompagne les personnes qui portent en elles le projet d’écrire et de transmettre leur histoire de vie.
Aujourd’hui, l’écriture est son métier à temps plein. Mais il est essentiel pour elle de continuer à transmettre sa passion en animant des ateliers d’écriture créative.
En 2018, avec une ancienne complice de salle des profs, elle fonde l’ASBL « Les Accordeuses ». En partenariat avec la Maison de la Francité, elles organisent des ateliers de maitrise du français écrit où l’on dédramatise la règle pour la réapprendre de manière décomplexée.