Nous sommes dans une société en constante évolution. Un Mouvement, tel que Lire et Écrire, se conçoit, s’accompagne et se modifie au rythme des mouvances du corps social et des politiques qui le délimitent, le modulent et lui répondent.
Depuis les années 2000, le paysage politique et institutionnel de l’alphabétisation a changé. Le contexte économique, social, culturel et politique dans lequel le secteur évolue également. L’accroissement d’un paradigme d’activation, porté par des politiques publiques tissant la toile d’un État social dit actif, percole dans bon nombre de domaines, y compris parmi les organes les plus autonomes, ceux-là mêmes chargés d’amener une analyse critique de la société et des corollaires de ses actions.
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Cet article a pour visée de mettre en lumière un sentiment de malaise, présent au sein du domaine social en général, qui se reflète parmi les travailleurs de structures, telles Lire et Écrire, notamment de par leur position charnière entre le public pour qui ils s’investissent chaque jour et les pouvoirs publics qui cadrent leurs actions. Cette position laisse apparaitre une tension dialectique constante qui les propulse dans une interface entre le haut et le bas, les instruments politiques et les expériences sur le terrain : situation vectrice d’incohérences.