Compréhension et prévention de l’analphabétisme
Cette rubrique comprend toutes les études permettant d’appréhender la réalité de l’analphabétisme : causes, conséquences, réalités des personnes concernées, trajectoires scolaires et sociales,…
L’enjeu est d’améliorer la connaissance de cette problématique afin d’en améliorer les politiques de prévention d’une part, et d’améliorer la qualité de la prise en compte des analphabètes.
Questions de genre
Notre étude sur Le sens de la mixité et de la non-mixité dans la formation des adultes : le cas de l’alphabétisation francophone à Bruxelles – Hélène Marcelle – Lire et Écrire Bruxelles.
« Pour que tout adulte qui le souhaite puisse trouver, prés de chez lui, une alphabétisation de qualité adaptée à ses besoins ». Cette revendication est un appel à une vigilance constante pour que l’accès à l’alphabétisation soit garanti pour tous. Cependant, dans le public diversifié de l’alphabétisation à Bruxelles, des différences subsistent, surtout en termes de genre. L’accès à l’alphabétisation est-il si différent selon le sexe ? Si les hommes sont minoritaires, comment se déroule la participation en groupe de formation ? Décrochent-ils plus facilement ? Et pourquoi ?
L’impact de l’alphabétisation
Bien plus que lire et écrire : l’impact de l’alpha sur la vie des personnes – Anne Godenir – Journal de l’alpha no 180 – Septembre 2011
Chaque année, environ 16 000 personnes s’investissent dans un processus d’alphabétisation en Communauté française de Belgique, dont 5000 dans les formations organisées par Lire et Écrire. Pourquoi ces personnes entrent-elles en formation ? Que cherchent-elles ? Que trouvent-elles ? Quel est l’impact du processus d’alphabétisation sur leur vie ? Telles sont les questions qui ont guidé l’étude d’impact menée par Lire et Écrire auprès des personnes en formation à Bruxelles et en Wallonie.
Quand apprendre change la vie des adultes : le transfert des compétences dans la vie quotidienne – Marie Clark – Journal de l’alpha no 180 – Septembre 2011
Une recherche canadienne, intitulée Apprendre pour la vie, montre les impacts prévisibles et imprévisibles du transfert des compétences acquises par les personnes apprenantes dans la vie de tous les jours. Pour ce faire, trois types de personnes ont été interrogées : les personnes apprenantes elles-mêmes, leurs formatrices et formateurs, mais aussi les personnes faisant partie de leur entourage proche. Le transfert des compétences a été examiné dans quatre dimensions : la dimension identitaire et personnelle ; la dimension familiale ; la dimension communautaire et sociale ; la dimension économique et fonctionnelle, incluant le marché du travail et l’éducation continue
Les enjeux sociaux de la formation des publics infra scolarisés – Christou Verniers Journal de l’alpha no 180 – Septembre 2011
Aujourd’hui, les organismes de formation s’adressant aux publics peu scolarisés et peu qualifiés doivent faire face à un défi de taille : la (ré)insertion sur le marché du travail de ces publics. Or, dans le contexte économique actuel, ces derniers n’ont pas ou peu de perspective d’insertion professionnelle, du moins en dehors des petits boulots. La formation a par contre des effets prodigieux en termes d’acquisition de compétences de base, de création de liens sociaux, de revalorisation de l’image de soi, de reprise de confiance en soi et en l’avenir. Mais cet apport est fragile car, une fois la formation terminée, sans accès à l’emploi, on ne peut exclure le retour des difficultés psychosociales présentes avant l’entrée en formation. Pour tenter d’éviter cet écueil, le challenge est de développer avec les personnes des projets concrets ancrés dans leur quotidien et susceptibles de perdurer au-delà du temps de la formation, notamment des projets centrés sur la lutte contre les inégalités…
Quand des ex-apprenants parlent de la formation – Véronique Raison Journal de l’alpha no 180 – Septembre 2011
Au cours d’une recherche-action intitulée Passages, vingt-et-un ex-apprenants de Wallonie ont parlé, lors de longs entretiens individuels, de ce que la formation alpha leur avait apporté. Ils ont parlé non seulement de leur parcours en alpha et de leurs perceptions pendant la formation, mais aussi des effets de cette formation. L’ensemble du matériel récolté a permis de mieux comprendre ce qui est vécu par l’apprenant au cœur des situations d’apprentissage (contexte pédagogique), mais également dans le processus d’accueil, d’orientation et de constitution des groupes (contexte organisationnel), toutes ces perceptions se trouvant parmi les sources même des effets de formation.
De l’apport des pratiques culturelles en formation d’adultes peu scolarisés – Edris Abedl Sayed – Journal de l’alpha no 180 – Septembre 2011
Les pratiques culturelles sont généralement pensées comme réservées aux catégories les plus instruites de la société. Les personnes en situation d’illettrisme en seraient par conséquent privées, l’accès à la culture étant considéré comme dépendant de la maitrise de l’écrit. Dans le même temps, des intervenants issus des champs social, formatif et culturel proposent, depuis de nombreuses années, des actions culturelles diverses et variées à destination des publics en situation de réapprentissage des savoirs de base. Ces pratiques de développement culturel produisent-elles des effets positifs ? Si oui, lesquels ? Comment les analyser et les comprendre ?
L’évaluation aujourd’hui : évaluations prescrites et évaluations orientées vers l’action – Cécile Paul – Journal de l’alpha no 180 – Septembre 2011
Actuellement, les associations doivent répondre à des exigences toujours plus précises posées par les pouvoirs subsidiant, notamment en termes quantitatifs, et ce sur des périodes de plus en plus courtes. Or, pour la plupart, leur action est avant tout une action qualitative, qui s’étend sur le moyen et le long terme. Nous avons rencontré Cécile Paul du CESEP qui accompagne les associations dans la mise en place de processus d’évaluation. En nous livrant son analyse de la situation actuelle, Cécile Paul nous dit qu’au-delà de l’’évaluation qui leur est demandée institutionnellement, et qui pour une bonne part relève de la justification, il reste aux associations une marge de manœuvre essentielle pour introduire dans leurs pratiques d’évaluation des éléments d’analyse plus qualitatifs. En mettant volontairement ce type d’informations à la disposition des pouvoirs publics ou des pouvoirs organisateurs, elles contribuent à faire évoluer les conceptions de l’évaluation dans le secteur associatif et, dans la foulée, les politiques mises en place…
L’impact de l’alphabétisation sur la vie des personnes : premières analyses des variations selon que les personnes ont fait leur scolarité en Belgique ou dans un pays étranger non francophone » – Anne Godenir – Lire et Écrire Wallonie
Chaque année, environ 16 000 personnes s’investissent dans un processus d’alphabétisation en Communauté française de Belgique, dont 5 000 dans les formations organisées par Lire et Écrire. Pourquoi ces personnes entrent-elles en formation ? Que cherchent-elles ? Que trouvent-elles ? Quel est l’impact du processus d’alphabétisation sur leur vie ?
Cette analyse aborde l’analyse des résultats de l’enquête, en les mettant en relation avec une autre variable : il examine si un lien peut être établi entre le type d’impacts que les personnes mettent en avant et le fait d’avoir fait sa scolarité en Belgique ou à l’étranger.
Politiques d’alphabétisation
Cette rubrique comprend toutes les études permettant de connaître, de comprendre, d’analyser et d’évaluer les contextes et l’évolution des dispositifs et des politiques d’alphabétisation, ainsi que des études qui, s’appuyant sur celles-ci, portent sur tant sur la manière de développer la prise en compte des analphabètes dans la société que sur les politiques et structures les mieux à même d’accueillir les personnes analphabètes. L’enjeu en est de construire de véritables politiques en matière d’alphabétisation et d’en mesurer les effets.
Questions générales
Notre étude annuelle portant sur L’alphabétisation des adultes. Analyse des principaux résultats de l’enquête statistique 2010 en Communauté Française » – Catherine Bastyns – Lire et Écrire Communauté française
Lire et Écrire Verviers : quelles actions spécifiques pour faciliter l’entrée en formation alpha des adultes autochtones ? – Catherine Colson, Marie Debarquin, Aurélie Fourmy, Jill Ketter, Faustine Wilante – Laboratoire d’Ingénierie sociale – Master en Ingénierie et action sociales, 1re année
Dans le cadre de notre cursus de Master en ingénierie et actions sociales à la Haute École Louvain-en-Hainaut, il nous a été proposé d’analyser une commande institutionnelle provenant de l’organisme Lire et Écrire Verviers (LEE Verviers). Cette commande est la suivante : « Quelles actions spécifiques pour faciliter l’entrée en formation alpha des adultes autochtones ? » Pour répondre au mieux à cette demande, nous avons décidé de réunir nos forces en utilisant les compétences de chacune d’entre-nous. Pour ce faire, nous avons travaillé de sorte à réaliser un écrit qui se décompose comme suit :
La première partie définit les concepts théoriques de l’illettrisme ; il pose le cadre théorique. Nous approchons le sujet de manière globale en situant l’illettrisme en Belgique pour ensuite comprendre la place de cette problématique dans la politique belge. Cette première partie se clôture par une présentation du public cible, élément essentiel de notre recherche pour élaborer nos pistes de réflexions.
La deuxième partie est consacrée à l’organisation commanditaire – organisation mère et ses antennes régionales – ainsi qu’à son environnement. Pour une analyse pertinente, il nous a semblé utile de récolter quelques informations concernant la ville de Verviers, ceci dans le but de bien comprendre le contexte de la problématique.
La troisième partie qui se nomme « Stratégies mises en place » est composée de deux points. Le premier concerne les stratégies mises en place par LEE Verviers à destination du public autochtone. Le deuxième, pour nous ouvrir vers d’autres dispositifs existants ailleurs. Nous parlerons ainsi de Bruxelles et de Rochefort, en Belgique et de Berlin et du Canada, à l’étranger.
Notre dernière partie et non des moindres est celle où nous proposons des pistes d’actions et/ou de réflexion en lien avec les constats retenus au cours de notre recherche exploratoire. Ces pistes d’actions ou de réflexions sont livrées en tant que suggestions. A vous de juger quelle sera la piste la plus adéquate ou opportune à exploiter.
Place de l’alphabétisation dans les politiques de cohésion sociale. Modes d’action des régionales Lire et Écrire dans le cadre des plans de cohésion sociale » – Aurélie Storme – Lire et Écrire Wallonie
Le concept de « cohésion sociale », basé sur la solidarité et la promotion de l’accès effectif de tous aux droits fondamentaux, a été introduit en Région wallonne (RW) suite à la création en 1998 du Comité européen pour la cohésion sociale et l’adoption de la Stratégie de cohésion sociale du Conseil de l’Europe. Le concept de « cohésion sociale » est inscrit dans le Rapport sur la cohésion sociale en RW, coordonné et publié dès 1999 par la Direction interdépartementale de l’Intégration sociale, devenue en 2008 la Direction interdépartementale de la Cohésion sociale.
Les 8 Régionales de Lire et Écrire œuvrent depuis plusieurs années à établir des partenariats avec les communes dans le cadre des PCS. Depuis 2009, elles ont toutes mené des actions dans ce cadre, y compris : des actions de sensibilisation de secteurs spécifiques ou du grand public, et des actions de partenariats ; des actions de formations en alphabétisation et d’accompagnement méthodologique d’opérateurs à la formation / animation en alpha ; et des actions d’alphabétisation intégrée.
Le public en processus de (ré)affiliation sociale. Qui est-il et quelle place a-t-il dans les pratiques d’alphabétisation ? » – Aurélie Storme – Lire et Écrire Wallonie
Lire et Écrire a pour but de promouvoir et développer l’alphabétisation dans une perspective d’émancipation des personnes et de changement social vers plus d’égalité. Elle agit au quotidien pour la reconnaissance du droit à l’alphabétisation pour tous, sans distinction d’âge, de race, de sexe, de religion, de culture et d’origine sociale, et quels que soient les motifs d’entrée et d’engagement en formation des personnes. Cette analyse vise à éclairer la question et à soutenir la décision politique en faveur des publics en (ré)affiliation sociale. Elle commence par une définition : qui sont les personnes qui composent ce qu’on appelle le public en (ré)affiliation sociale en alpha ? Elle se poursuit par une analyse des évolutions relatives à ces personnes : quelle a été et est aujourd’hui leur place dans les politiques d’alphabétisation en Région wallonne, en termes d’intervention pédagogique et en termes de volume de financement ?
Questions de professionnalisation
Alphabétisation et professionnalisation – Catherine Stercq – Journal de l’alpha no 178 – Avril 2011
Les formateurs volontaires à Lire et Écrire . En phase avec le projet d’émancipation de l’association – Sylvieanne Goffinet – Journal de l’alpha no 178 – Avril 2011
Travailler à Lire et Écrire, que ce soit en tant que volontaire ou en tant que salarié, implique d’adhérer au cadre de travail et aux principes explicités dans sa Charte. Il y a donc une série de principes énoncés qui servent de cadre de référence pour l’alphabétisation à Lire et Écrire. Il y a par ailleurs une réalité de terrain, des personnes qui animent des groupes en formation d’alphabétisation dans les régionales de Lire et Écrire. Dans quelle mesure leur réalité rejoint-elle le projet exprimé dans la Charte de Lire et Écrire ? Existe-t-il des écarts entre les principes et les réalités de terrain ? Si oui, où se situent-ils ? En in fine, quels dispositifs mettre en place pour tenter de réduire ces écarts ?
Identité professionnelle des formateurs en alphabétisation. Enjeux et piste d’action pour le changement – Sylvieanne Goffinet – Journal de l’alpha no 178 – Avril 2011
Formatrice en alphabétisation dans une implantation de Lire et Écrire Bruxelles, Dany Duchesne a constaté que si certains de ses collègues formateurs accomplissent leur travail avec entrain, intérêt et curiosité, d’autres ressentent beaucoup d’inquiétude ou de stress. Au point parfois de se dévaloriser, de se dénigrer, voire de tomber malades ou de multiplier les accrocs de santé. Chez certains, elle a eu l’impression d’une grande solitude, couplée à une sorte de fragilité par rapport à la cohérence de leurs démarches d’éducation permanente. Ces constats l’ont amenée, dans le cadre d’un mémoire BAGIC, à s’interroger, dans un premier temps, sur la question des identités professionnelles. Et, dans un second temps, à cerner les contours d’une action qui pourrait restaurer les identités menacées, tout en permettant aux formateurs de renouer avec l’éducation permanente et d’améliorer la qualité de leur travail.
La professionnalisation des formateurs en alphabétisation – Élisabeth Duveau – Journal de l’alpha no 178 – Avril 2011
Pourquoi en France, les formateurs en formation de base sont-ils si peu reconnus ? Est-ce liés aux politiques de formation, en particulier celles visant les personnes en situation d’illettrisme ? A la définition de ce public et aux dispositifs mis en œuvre pour répondre à ses besoins ? Au rôle que le formateur se voit confier au sein de ces dispositifs ? Aux formations mises en place pour lui permettre de se qualifier ? Difficile de répondre à ces questions sans aller voir ailleurs et chercher des éléments de comparaison qui permettront de déterminer ce qui est en jeu dans la professionnalisation des formateurs travaillant avec des personnes peu ou pas qualifiées/peu ou pas scolarisées.
L’amour de la démocratie, c’est l’amour de l’égalité – Roland de Bodt – Journal de l’alpha no 178 – Avril 2011
Comment se fait-il que des gens ordinaires, scolarisés, attachés à leur famille, multipliant leurs amis, traversés de joies et tiraillés de fatigues, d’espoirs insatisfaits et de peines ménagères, vacanciers à leurs heures, puissent prendre en charge de baliser la fracture sociale, au nom de la démocratie, au nom des libertés et des droits de l’homme ?
En lien avec un précédent article, Roland de Bodt propose ici une analyse d’un autre versant de notre système démocratique, montrant comment et en quoi les travailleurs sociaux et autres intervenants auprès des populations qui subissent de plein fouet les retombées de la profonde inégalité sociale qui caractérise notre société, deviennent des agents qui appliquent et font respecter des lois et des pratiques démocratiques qui paradoxalement apparaissent profondément injustes et arbitraires.
Mouvement de résistance en France. Des enseignants, des travailleurs sociaux, des agents des services publics… refusent de se soumettre – Sylvieanne Goffinet – Journal de l’alpha no 178 – Avril 2011
La politique de Sarkozy et les politiques européennes de libéralisation des services suscitent, en France, un ample mouvement de résistance-désobéissance rassemblant, tant au niveau local que national, des enseignants, mais aussi des travailleurs d’autres secteurs qui voient dans les réformes actuelles un coup de butoir porté aux valeurs républicaines, à la citoyenneté, la solidarité, la démocratie…
Focus sur ce mouvement de résistance rassemblant ceux qui refusent d’être complices du démantèlement de l’école et d’autres secteurs de services à la population
Pratiques d’alphabétisation
Il s’agit de toutes les analyses et études portant sur les aspects plus pédagogiques des modèles d’actions et pratiques d’alphabétisation. Leur enjeu est d’améliorer ceux-ci notamment en soutenant l’écriture et l’évaluation des pratiques ainsi que la production d’outils pédagogiques. Et donc de développer la qualité de l’alphabétisation.
Alphabétisation et collaboration avec les centre de lecture publique – Anne Godenir – Lire et Écrire Wallonie
Cet article se propose de présenter l’évolution durant 5 ans de projets partenariaux impliquant des groupes en alphabétisation et des bibliothécaires, dans un contexte particulier qu’est la Wallonie picarde.
Alphabétisation et chant
Si l’écriture et la lecture sont naturellement des pratiques culturelles au cœur de l’alphabétisation, de nombreuses pratiques culturelles s’intègrent de diverses manières au sein des actions d’alphabétisation. C’est le cas du chant. Le chant est un support à l’apprentissage qui est particulièrement efficace pour s’approprier la langue et qui permet de travailler avec des apprenants débutants. Il peut aussi être utilisé comme approche artistique (le chant oral) et développe les liens sociaux ainsi que le bienêtre personnel et collectif.
« Lire et Écrire en chansons » Quand la musique devient le principal vecteur d’apprentissage de la langue – Véronique Antonnuti – Journal de l’alpha no 177 – Février 2011
Pour Véronique Antonutti, formatrice à Lire et Écrire Centre-Mons-Borinage, apprendre le français avec des groupes oraux en intégrant dans la formation un atelier chant de deux heures et demie par semaine, c’est passionnant. Entamé en 2003 avec Colienne Vancraenenbroeck, animatrice du programme Un Pont entre deux Mondes de la Monnaie, le travail s’est élargi en 2008 grâce à un prix obtenu auprès du Fonds de la Poste pour l’alphabétisation. Le projet Lire et Écrire en chansons s’est alors développé, non plus uniquement autour de la pratique de l’oral, mais aussi de l’écriture. Le groupe sera amené à écrire, mettre en musique et produire ses propres chansons. Un pari réussi puisque, au terme des 6 mois impartis, le groupe sortira son propre CD.
L’atelier chant, bien plus qu’un apprentissage de la prononciation, de mots de vocabulaire et d’expressions françaises – Colienne Vancraenenbroeck, Marie Jeanne Verbois – Journal de l’alpha no 177 – Février 2011
Dans le cadre du programme Un Pont entre deux Mondes du Théâtre Royal de la Monnaie, Colienne Vancraenenbroeck a animé pendant six ans, un atelier de chanson française dans un groupe français langue étrangère oral débutant de Vie Féminine Namur, animé par Marie-Jeanne Verbois. Colienne et Marie-Jeanne nous font ici le récit de cette expérience, tant du point de vue du chant que de celui de l’apprentissage de la langue française.
En quoi un atelier chant rencontre-t-il les motivations des apprenants – Rose Bekaert – Journal de l’alpha no 177 – Février 2011
C’est en participant à un colloque sur l’art et l’alphabétisation organisé par le Théâtre Royal de la Monnaie, que j’ai découvert qu’il y a d’autres moyens d’apprentissage de la langue française que la lecture et l’écriture : notamment des ateliers d’écriture combinés avec les arts plastiques, des visites de musées en lien avec des ateliers de peinture et enfin, le chant. Une rencontre avec Jo Lesco et une représentation d’un atelier chant du Collectif Alpha ont par la suite renforcé mon intérêt pour la pratique du chant en alphabétisation. J’ai donc décidé d’en faire mon sujet de mémoire. Mon hypothèse consistait à vérifier si l’atelier chant rencontre les motivations des apprenants.
Chanter vrai, une autre façon de dire… Conception d’un cours de chant destiné à des formateurs en alphabétisation – Anne Englebert – Journal de l’alpha no 177 – Février 2011
Initier une vingtaine de formateurs alpha au chant en 20 heures de cours, cela tient de l’exploit ! Cela me passionne d’autant plus que le défi est de taille. Cela m’angoisse aussi énormément : quelle responsabilité ! A l’issue des dernières vacances d’été, bénéfiques aux réflexions et remises en question, j’ai franchement pris la décision d’oser m’écarter de l’enseignement du chant comme outil d’apprentissage des syntaxes, orthographe et conjugaison du français. Je laisse cette priorité aux profs de langue et m’oriente désormais vers de nouvelles pistes, plus intrinsèques au chant…
Utiliser le livre en alpha – La bande dessinée
« Les rebelles de l’illettrisme » ou le vécu de l’illettrisme raconté en bande dessinée – Pascale Lassablière, Isabelle Demortier, Lilo Greco – Journal de l’alpha no 179 – Juin 2011
En 2005, les membres de l’association L’illettrisme Osons en Parler ont décidé de réaliser une BD pour raconter leur vécu, sous forme de témoignages ou de fictions et aborder ainsi certaines causes et conséquences de l’illettrisme.
La BD ouvre de nombreuses pistes d’exploitation – Serge Rouyer – Journal de l’alpha no 179 – Juin 2011
Découvrir la BD, l’occasion d’ouvrir d’autres horizons que celui du quotidien, de découvrir d’autres codes culturels. L’occasion de travailler en équipe, de prendre des initiatives, de s’organiser …
Itinéraire d’apprenants gâtés par la BD pour adultes. Comment réussir à passionner des apprenants par la lecture de bandes dessinées pour adultes – Muriel Herrera – Journal de l’alpha no 179 – Juin 2011
La BD, un support au service de l’apprentissage d’une langue – Marie Alice Medioni – Journal de l’alpha no 179 – Juin 2011
Comment approcher la BD avec des apprenants en alphabétisation ? Peuvent-ils comprendre que c’est un genre très prisé par les adultes, que c’est une caractéristique de la culture belge ? Accepteront-ils de travailler sur un tel support pour apprendre ? Pistes de travail et réflexion.
Appréhender des faits de société par la bande dessinée – Choix d’albums et pistes d’exploitation – Alain Demarco – Journal de l’alpha no 179 – Juin 2011
La publication de BD en lien avec l’actualité ou des faits de société est aujourd’hui abondante et diversifiée. Les sujets traités permettent à des apprenants adultes de se confronter à des problématiques qui les concernent comme individus ou citoyens, d’exprimer leur vécu et de développer une analyse réflexive.
Qui sont les lecteurs de BD ? Ce que les statistiques nous disent – Sylvieanne Goffinet et Catherine Bastyns – Journal de l’alpha no 179 – Juin 2011
Ce deuxième article aborde l’analyse des résultats de l’enquête, en les mettant en relation avec une autre variable : il examine si un lien peut être établi entre le type d’impacts que les personnes mettent en avant et le fait d’avoir fait sa scolarité en Belgique ou à l’étranger. Il faut avoir à l’esprit que cette distinction correspond à une différence linguistique (personnes francophones ou non francophones) et à une différence dans la durée de scolarité (les personnes d’origine étrangère inscrites en alphabétisation étant peu ou pas scolarisées dans leur pays d’origine).
L’hypothèse se fonde sur l’analyse comparée des résultats entre Bruxelles (où Lire et Écrire accueille une majorité de personnes d’origine étrangère) et la Wallonie. Selon cette analyse comparée, il apparait que les impacts sur les savoirs de base et l’insertion sociale sont davantage cités à Bruxelles, tandis que les impacts sur l’insertion socioprofessionnelle et les impacts de type personnel sont davantage cités en Wallonie. L’objectif de cet article est de recentrer l’analyse sur la Wallonie en distinguant les personnes selon qu’elles sont belges et scolarisées en Belgique, ou d’origine étrangère et peu ou pas du tout scolarisées dans leur pays d’origine.
Est-ce facile ou difficile de lire une BD ? Choix d’albums et pistes d’exploitation – Alain Demarco – Journal de l’alpha no 179 – Juin 2011
La publication de BD en lien avec l’actualité ou des faits de société est aujourd’hui abondante et diversifiée. Les sujets traités permettent à des apprenants adultes de se confronter à des problématiques qui les concernent comme individus ou comme citoyens, d’exprimer leur ressenti et de développer une analyse réflexive. Leur complexité variable, tant au niveau du texte lui-même que du rapport texte/image, permet par ailleurs de tenir compte de leur niveau. Nous avons donc sélectionné un certain nombre de BD que nous vous proposons de faire découvrir à votre public. Pour ce faire, nous avons retenu deux critères : la longueur de leur support (bandes, planches, œuvres complètes) d’une part et la variété des thèmes abordés d’autre part. Pour suivre, nous vous proposerons quelques pistes d’exploitation, tant en réception qu’en production.
Jalons historiques et clés de décodage – Jocelyn Jalette – Journal de l’alpha no 179 – Juin 2011
La bande dessinée, dénommée 9e art, accorde beaucoup d’importance au visuel. Elle est donc facilement compréhensible par tous, même par des faibles lecteurs, pour peu cependant qu’on en connaisse les codes. On peut la plupart du temps comprendre en un coup d’œil quel est le sujet d’une BD, ce qui n’est pas le cas d’un roman par exemple. Plus qu’un simple passe-temps, la BD est également un véritable support pédagogique et, à ce titre, trouve toute sa place en alphabétisation populaire.
Le cinéma comme outil d’éducation permanente
Le cinéma comme outil d’éducation permanente – Monique Rosenberg – Journal de l’alpha no 181 – Novembre 2011
Le cinéma, support d’éducation permanente : il s’agit bien là du postulat à partir duquel le projet de cinéclub, les Jeudis du cinéma, a été construit par Lire et Écrire Bruxelles et proposé, depuis septembre 2005, à l’ensemble des associations bruxelloises d’alphabétisation. Y sont proposés une sélection de films de fiction en français qui permettent aux apprenants de rentrer de plein pied dans le monde de l’image, de la culture, et plus particulièrement du cinéma de qualité
Cinéma : de la consommation à l’activité intellectuelle – Marie Alice Medioni – Journal de l’alpha no 181 – Novembre 2011
Le cinéma est un genre de plus en plus travaillé à l’école… et ailleurs, et un support particulièrement intéressant dans l’apprentissage des langues : reflet d’une culture, langue parlée, intrigue et personnages qui permettent de s’identifier ou de mieux comprendre la réalité qui nous entoure. En même temps, à cause même de ses qualités, le cinéma n’est pas le support le plus facile d’accès pour un apprenant de langue étrangère et la logique voudrait que nous préparions sérieusement le visionnement d’un film pour en permettre la compréhension par tous. Il n’est pas facile d’éviter les deux écueils principaux qui guettent l’enseignant ou le formateur en langue étrangère : la préparation trop poussée et la consommation passive d’images.
Une démarche d’animation sur la question de l’illettrisme à partir de la tête en friche – Huguette Vlaeminck – Journal de l’alpha no 181 – Novembre 2011
Chaque année, Lire et Écrire Namur organise, avec ses partenaires opérateurs d’alphabétisation (CIEP, Vie Féminine et Alpha 5000), une ou plusieurs journées de rencontre et de travail avec les apprenants, en inter associations. Selon la nature de la démarche proposée, nous invitons parfois les autres associations d’alpha de la province. En 2010, nous avons organisé la projection du film La tête en friche. Chaque association en a profité pour y greffer des activités sous forme de préparation ou de prolongements. Certains groupes ont choisi de présenter ce livre au Printemps de l’alpha 2011.
Participation à un festival du film social – Dominique Annet – Journal de l’alpha no 181 – Novembre 2011
Les apprenants sont souvent peu habitués à fréquenter des lieux culturels pourtant accessibles au grand public. Parce qu’ils pensent que ce ne sont pas des lieux pour eux ou que ces lieux ne sont pas ouverts au public, par peur de s’y rendre seul… À Jodoigne, les formateurs de Lire et Écrire ont poussé la porte de certains de ces lieux avec les apprenants, pour qu’ils puissent le faire par la suite de leur propre initiative. Par exemple : les portes d’une galerie d’art, d’un bibliobus… Ils les ont également accompagnés dans des lieux où l’on prépare l’organisation d’activités culturelles, comme cela a été le cas pour le Festival du film social de Jodoigne où des apprenants ont participé à l’ensemble du processus : des premières réunions de programmation à l’aboutissement du projet.
Autour des citronniers… – Martine Vermeulen – Journal de l’alpha no 181 – Novembre 2011
À la Maison des Enfants d’Anderlecht, les apprenantes – le public est exclusivement féminin – assistent régulièrement aux projections des Jeudis du cinéma organisées par Lire et Écrire Bruxelles. Pour travailler les thématiques abordées dans les films, les formatrices utilisent les fiches pédagogiques produites par le groupe de travail Image et interculturel de la régionale bruxelloise. Pour Les citronniers, l’après-film a pris un chemin de traverse, s’orientant vers des paysages et des rencontres au cœur d’un projet dont le fil conducteur se nomme solidarité.