En septembre 2003, Lire et Écrire Luxembourg initie un projet d'écrivain public avec l’idée de proposer des permanences et de coordonner à l'avenir un réseau de bénévolat en milieu rural. Pour diverses raisons, ce projet est initialement basé à Arlon. Le Resto du cœur de la ville manifeste rapidement son souhait de collaborer plus largement et d'ouvrir ses locaux à l'écrivain public. Un partenariat se noue entre les deux associations.
De ce fait, une permanence se met en place à un rythme hebdomadaire. Au fur et à mesure de l'avancement du projet, des effets inattendus se produisent. Par exemple, une table de conversation voit le jour suite à la demande des usagers du Resto, les deuxième et quatrième mardis du mois. Elle s'organise au départ de thèmes citoyens amenés directement par les participants.
Actuellement, nous tentons de développer des ateliers de création personnelle. La machine semble rodée. Or, la réalité de terrain s'avère complexe. Qui sont-ils, ces habitués du Resto du cœur ? Je les vois et je les écoute… Quelques clochards, des bénéficiaires de l'aide sociale, quelques marginaux de passage… Tous présentent des récits de vie – en substance – similaires, aux frontières de l'alcoolisme, de l'illettrisme, de l'exclusion socioprofessionnelle et de la précarité. Ils se coupent de leurs contemporains, manifestent une froide indifférence à l'égard du monde et se délectent des plus sectaires préjugés.
Semble-t-il… Et malheureusement, de génération en génération, l'histoire se répète. Semble-t-il… Certainement, ces comportements de détresse se révèlent avant tout être l'expression – consciente ou inconsciente – d'un traumatisme vécu.
Une analyse de Lire et Écrire Luxembourg, mars 2005.
Télécharger le texte complet (pdf).