Lorsque l’on analyse les données statistiques dont disposent les Régionales de Lire et Écrire en Wallonie, on observe une évolution du public fréquentant les formations en alphabétisation, avec notamment une augmentation significative des personnes bénéficiaires d’allocations de chômage ou du revenu d’intégration sociale. Par ailleurs, depuis quelques années, on observe également que certaines personnes sont amenées à suivre les formations sous la pression, voire la menace de perdre leurs allocations.
Nous relions ces évolutions à celle des politiques d’emploi, désormais qualifiées de « politiques d’activation », telles qu’elles ont été mises en place à partir des années 2000 dans notre pays.
Cet article commence par une synthèse des politiques d’activation et un bref rappel du paradigme de l’État social actif dans lequel elles s’inscrivent. Il met ensuite en relation ces politiques d’activation avec la demande de formation, à travers des données chiffrées et des témoignages d’apprenants. Dénonçant enfin les dérives du modèle, il pose la question du respect des motifs d’entrée et d’engagement en formation.
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