- L’enquête PIAAC 2012 de l’OCDE qui annonce, en Flandre, un taux de 14 % de personnes âgées entre 16 et 65 ans ayant des difficultés à comprendre un texte suivi (les résultats de l’enquête effectuée en 2023 sont attendus en décembre 2024).
- L’enquête sur les forces de travail, qui indique qu’en Belgique, en 2023, 10,0 % de la population âgée de 15 ans ou plus n’ont pas de diplôme ou au maximum un diplôme de l’enseignement primaire (soit environ 965 266 personnes).
- En Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), l’enquête PIRLS de 2021 montre que les élèves de 4e primaire sont les plus faibles lecteurs du groupe des pays de référence (soit 19 pays européens). 11 % des élèves de l’échantillon n’atteignent pas le niveau de compréhension de l’écrit le plus élémentaire de l’échelle (niveau 1), soit 3 % de plus qu’en 2016. Ils sont 27 % à atteindre le niveau de compétences de niveau 1. Il y a donc en FWB très peu de bons lecteurs et une proportion importante de lecteurs ne possédant que des compétences de lecture relativement rudimentaires.
Les enquêtes réalisées dans les pays voisins attestent également que la non-maitrise des compétences de base reste prégnante. Citons, par exemple :
- L’enquête française Formation tout au long de la vie, qui mesure entre autres les compétences fondamentales en littératie et en numératie auprès d’un public adulte, montre qu’en 2022, 8 % des personnes âgées de 18 à 65 ans sont en très grande difficulté avec l’écrit en France métropolitaine. 4 % d’entre elles sont illettrées, c’est-à-dire qu’elles ont suivi leur scolarité en France depuis le début.
- Toujours en France, une étude réalisée en 2023 indique que 11,8 % des jeunes âgés de 16 à 25 ans participants à la journée défense et citoyenneté (JDC) rencontrent des difficultés dans le domaine de la lecture. Près de la moitié d’entre eux peut être considérée en situation d’illettrisme (soit 5,0%). Par ailleurs, près d’un jeune sur dix a des acquis fragiles de la lecture. Enfin, près de huit jeunes sur dix sont des lecteurs efficaces. Les performances en lecture progressent avec le niveau d’études. Elles sont globalement plus élevées chez les filles que chez les garçons. Les jeunes des DOM sont particulièrement concernés par les difficultés de lecture. En France métropolitaine, ce sont dans les départements du Nord et dans ceux entourant l’Ile-de-France (Seine-Saint-Denis, etc.) que les difficultés de lecture sont les plus fréquentes.
- En Allemagne, l’enquête Level One révèle qu’en 2018, 12,1 % des adultes germanophones ont un faible niveau d’alphabétisation, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent lire ou écrire du texte continu, même bref, ce qui représente 6,2 millions d’Allemands. Deux tiers de ces adultes ayant un faible niveau d’alphabétisation travaillent. Les hommes sont plus concernés (58,4 %) que les femmes (41,7 %). Si les personnes âgées entre 50 et 64 ans sont plus nombreuses en proportion (36,3 % des personnes ayant un faible niveau d’alphabétisation), les jeunes ne sont pas, pour autant, épargnés par cette problématique (19,5 %).