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Données chiffrées sur l’illettrisme

Actualisées en mai 2023

En l’absence d’enquête en Fédération Wallonie-Bruxelles sur le nombre de personnes en difficultés importantes par rapport aux savoirs de base, Lire et Écrire estime que 10 % des adultes sont concernés par ces difficultés.

Un chiffre relativement bas quand on le compare aux résultats obtenus par les enquêtes menées dans des régions ou pays proches. Citons par exemple :

  • L’enquête PIAAC 2012 de l’OCDE qui annonce, en Flandre, un taux de 14 % de personnes âgées entre 16 et 65 ans ayant des difficultés à comprendre un texte suivi ;
  • L’enquête sur les forces de travail de 2022, qui indique qu’en Belgique 9,6 % de la population âgée de 15 ans ou plus n’ont pas de diplôme ou au maximum un diplôme de l’enseignement primaire. (soit environ 1 112 064 personnes) ;
  • L’étude française Information et Vie quotidienne, une étude plus précise sur le taux d’illettrisme, menée en 2012 parmi les personnes âgées de 18 à 65 ans et scolarisées en France et qui montre que 7 % de ces personnes sont en très grande difficulté avec l’écrit ;
  • Toujours en France, une étude réalisée en 2020 indique que 9,5 % des jeunes âgés de 16 à 25 ans participants à la journée défense et citoyenneté (JDC) rencontrent des difficultés dans le domaine de la lecture. 4,6 % des jeunes présents sont considérés en situation d’illettrisme. Les garçons sont plus souvent en difficulté que les filles : 11 % des garçons contre 7,9 % des filles. Les performances en lecture progressent avec le niveau d’études. Les jeunes des DOM sont particulièrement concernés par les difficultés de lecture. En France métropolitaine, ce sont les départements du Nord et ceux entourant l’Ile-de-France (Seine Saint-Denis, etc.) qui sont les plus touchés par les difficultés de lecture ;
  • En Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), l’enquête PIRLS de 2021 montre que les élèves de 4e primaire sont les plus faibles lecteurs du groupe des pays de référence (soit 19 pays européens) ; les élèves flamands se situant en avant-dernière position. Plus d’un tiers des élèves (38 %) en FWB sont considérés comme des lecteurs précaires : 27 % n’atteignent que le niveau « bas » de l’échelle de compétence et 11 % ne réussissent pas à atteindre ce dernier niveau… Les garçons sont plus nombreux (39 %) que les filles (34 %) dans ces niveaux de compétences. L’évolution est préoccupante puisqu’en 2016, ils étaient 8 % en deçà du niveau bas… Elle apparait en lien direct avec le retard scolaire accumulé par les élèves : ce sont les performances en lecture de ceux qui sont en situation de retard scolaire ou de redoublement qui ont chuté de façon importante et non celle des élèves non concernés par le retard scolaire.