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Après le 8 septembre, Journée internationale de l’alphabétisation

Pour de nombreuses personnes, dont font partie les 10% d’adultes illettrés, ne pas pouvoir s’adapter rapidement aux outils numériques est synonyme d’exclusion.

Depuis le 1er septembre, à travers 4 clips vidéos, Lire et Écrire vous emmène à la rencontre de Rosa.
Rosa est une jeune femme. Elle ne sait pas lire et écrire. Elle n’est pas la seule. En Belgique, 1 adulte sur 10 partage les mêmes difficultés.
En mars, Rosa s’est retrouvée confinée, comme nous tous, dans un nouveau monde. Un monde où les gens ne se fréquentent plus, ne se touchent plus, se voient de loin. Un monde dans lequel parler avec ses proches se fait via un écran, le travail se fait à distance ou ne se fait plus. Un monde dans lequel les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) se sont imposées presque comme une évidence.
Ce changement, on ne s’était pas attendu à le vivre si soudainement. Mais on le sentait dans l’air du temps. Nous avions d’ailleurs amorcé le virage numérique depuis un certain temps.

Enfin, pas tout le monde…

Pour une partie importante de la population, dont font partie les 10% d’illettrés, il a été impossible de s’adapter rapidement à ces outils.
Manque d’équipement, manque d’accès à une connexion décente, difficultés avec l’écrit, non-maîtrise de l’informatique de base, méconnaissance des potentialités qu’offre internet sont quelques-unes des raisons qui les empêchent de naviguer dans un monde virtuel.

Ces hommes, ces femmes, ces aînés, ces familles souvent précaires, se sont ainsi retrouvés isolés parmi les confinés.

Pour eux, pouvoir compter sur une personne qui les renseigne à un guichet, avoir quelqu’un qui les accompagne dans les démarches administratives, qui puisse leur expliquer les documents à compléter est indispensable. La dématérialisation des services telle qu’elle se généralise ne peut se faire qu’en maintenant un contact humain, essentiel si on ne veut pas exclure de la société de nombreux citoyens, qui sont pour la plupart déjà fort isolés socialement.

Dans le monde connecté de 2020, tous les citoyens ne vivent pas sur un pied d’égalité, et si on ne veut pas voir se creuser irrémédiablement la fracture sociale, il est temps de créer un demain qui prenne en compte les oubliés du numérique.

 Découvrez les (més)aventures de Rosa et nos revendications en cliquant ici :
Les oubliés du numérique : quatre spots de campagne

 La Fondation Roi Baudouin vient de publier son baromètre de l’inclusion numérique. D’après l’étude, 40% des Belges sont à risque d’exclusion numérique. Particulièrement les personnes ayant de faibles revenus et un niveau de diplôme peu élevé.

S’il est temps de penser l’après-Covid, il faut le penser en tenant compte des oubliés du numérique ! Notre société ne peut continuer de mettre à l’écart une partie importante de la population, en matière d’accès et d’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC).